Intrusion du Rassemblement national à l’Université Sorbonne Paris Nord : l’université, la République et l’écologie ne sont pas des décors de propagande

Mercredi 26 novembre, Julien Odoul, Philippe Ballard et Laurent Jocobelli, député·es du Rassemblement national – accompagnés de caméras et de journalistes de médias d'extrême droite Boulevard Voltaire et Frontières – ont mené une opération de communication indigne sur le campus de l’Université Sorbonne Paris Nord à Villetaneuse.
Sans concertation sérieuse avec la présidence de l’université et en dehors de tout cadre de débat académique, ils ont tenté de transformer un lieu d’étude en plateau de propagande, au prix de nouvelles stigmatisations contre les étudiant·es et les personnels.

L’Université Sorbonne Paris Nord n’est pas un décor pour des clips haineux : créée en 1970 pour ouvrir l’accès à l’enseignement supérieur aux enfants des quartiers populaires, aux étudiant·es de Seine-Saint-Denis et d’ailleurs, elle est depuis plus de 50 ans un pilier de la promesse républicaine et de l’ascenseur social.Cette mise en scène est d’autant plus indécente qu’elle vise un service public déjà fragilisé.Alors que les universités franciliennes, et particulièrement celles de Seine-Saint-Denis, subissent un sous-financement chronique, le Rassemblement national préfère organiser des happenings devant les caméras plutôt que de voter à l’Assemblée nationale les moyens nécessaires pour rénover les bâtiments, renforcer l’encadrement pédagogique et améliorer la vie étudiante.

L’université est un sanctuaire de la pensée libre et contradictoire, pas un terrain de jeu pour les agitateurs de haine. En alimentant fantasmes et amalgames, l’extrême droite fait courir un risque réel aux étudiant·es, aux enseignant·es et aux personnels administratifs, déjà exposé·es à des menaces et campagnes de dénigrement.

Le Bureau exécutif régional (BER) des Écologistes Île-de-France condamne avec la plus grande fermeté cette intrusion raciste et provocatrice. 

Le BER Ecologistes Île-de-France :

• apporte son plein soutien à l’ensemble de la communauté universitaire de l’USPN, aux étudiant·es, aux personnels enseignants, BIATSS et de sûreté ;
• salue la réaction des élu·es et responsables universitaires qui ont immédiatement dénoncé cette opération ;
• appelle l’ensemble des élu·es locaux, départementaux, régionaux et nationaux, quelle que soit leur sensibilité, à faire bloc pour protéger l’autonomie des universités franciliennes et refuser toute normalisation des incursions de l’extrême droite sur les campus ;
• demande à la Présidente de l’Assemblée nationale et au Ministre de l’Enseignement supérieur de tirer toutes les conséquences de ces atteintes graves au fonctionnement serein du service public.