Violences policières à Garges-lès-Gonesse : un nouveau cas grave interpelle

Dans la nuit du 14 juillet 2025, un jeune mineur de 17 ans a été violemment interpellé par plusieurs policiers à Garges-lès-Gonesse, après une course-poursuite à pied.
Selon ses déclarations, le jeune a présenté des blessures graves au visage, qu’il impute aux policiers impliqués. Après l’interpellation, il a fait appel à ses proches ainsi qu’aux pompiers afin d’obtenir des soins. Il explique avoir été contraint de monter de force dans un véhicule de police, où il aurait subi des coups répétés et violents avant d’être relâché.
Face à la gravité de ces faits, une enquête judiciaire a été ouverte dès le 15 juillet 2025 par les parquets de Pontoise. Les quatre fonctionnaires de police impliqués ont été placés en garde à vue le 17 juillet 2025.
L’unité médico-légale n’a retenu que trois jours d’ITT (Incapacité Totale de Travail) pour l’adolescent, ce qui limite automatiquement la qualification pénale à une infraction mineure et qui permettra au procureur de n’engager que des poursuites limitées. Dans ce contexte, la seule réponse visible à ce jour est la suspension temporaire des agents — une mesure insuffisante, qui semble davantage destinée à calmer l’opinion qu’à rendre justice.
Ce communiqué n’est pas un simple cri d’alerte local. Il dénonce un système où une partie de la population — noire, issue des banlieues, souvent mineure — est régulièrement ciblée, humiliée et victime de violences. Toujours les mêmes visages, toujours les mêmes jeunes. Ce qui s’est passé à Garges-lès-Gonesse est révélateur : les mêmes victimes subissent une violence policière disproportionnée, accompagnée d’une réponse judiciaire trop faible, trop laxiste.
Les Écologistes francilien·nes dénoncent avec fermeté :
- Les violences physiques et verbales perpétrées contre les jeunes des quartiers populaires, qui doivent cesser immédiatement,
- La banalisation des contrôles au faciès et de l’usage disproportionné de la force,
- L’impunité dont bénéficient trop souvent les auteurs de ces violences.
Les Écologistes franciliens·nes :
- exigent la transparence totale de l’enquête en cours et la condamnation des responsabilités,
- réaffirment leur attachement à une police républicaine respectueuse des droits humains et soumise au principe de proportionnalité dans l’usage de la force,
- dénoncent la banalisation des violences policières devenues centrales dans la doctrine du maintien de l’ordre de la France, en particulier dans les quartiers populaires,