Non à la fin de l'AME et non à la loi Darmanin !

Ensemble, les écologistes manifestent le 6 novembre

L'aide médicale d'Etat permet aujourd'hui de prendre en charge les dépenses de santé de 400 000 étrangers en situation irrégulière présentes sur le territoire Français depuis au moins trois mois et se trouvant en situation de grande pauvreté, c'est à dire vivant avec moins de 810€ par mois. Le panier des soins pris en charge est déjà très limité, excluant l'accès à certains dépistages (caries chez les enfants ou encore FIT tests détectant le cancer colique, test HPV...), aux hébergements pour personnes en situation de handicap, aux consultations complexes majorées, ainsi qu'aux séances de kiné opérations de prothèse et cataracte, et appareillage dentaire, visuel, ou auditif, etc. L'Assurance Maladie y consacre 0,47% de son budget, soit 2600€ par an par bénéficiaire de l'AME (notons que l'assuré moyen "coûte" quant à lui 3600€ par an à la sécu).

La plupart des bénéficiaires sont des travailleurs sans papiers, qui sont exploités par l'économie française : ce sont les livreurs à vélo, les ouvriers du BTP, les plongeurs dans les restaus, qui enrichissent des patrons sans bénéficier de la moindre protection sociale par leur travail. Gérald Darmanin, interrogé sur la loi immigration, s'est pourtant dit "favorable à la proposition faite par les LR et par les centristes de supprimer l’AME et la transformer en AMU, aide médicale d’urgence", s'opposant aux avis des trois derniers ministres de la santé, ainsi qu'à l'avis de tous les sociétés savantes médicales : collèges d'infectiologie, réanimation, pédiatrie, urgentistes, santé publique, gynécologie. 

La dignité humaine est infiniment plus importante que n'importe quelle considération médico-économique, et qu'absolument rien ne pourrait justifier de laisser souffrir ou mourir un Humain.

Tribune parue dans Mediapart, Les étudiant‧e‧s en santé disent non à la fin de l'Aide médicale d'Etat

Rendez-vous lundi 6 novembre à 17h30 devant le Sénat à Paris