Pollutions sonore et atmosphérique : les franciliens.nes hyper exposés.es, face à l’inaction coupable de la Région IDF

En Île de France, le sujet de la pollution simultanée sonore et atmosphérique inquiète autant qu’il préoccupe 80 % de la population de la région soit près de 9,7 millions d’habitants. D'autant plus qu’elles excèdent fortement  les recommandations de l’OMS… Au sein de zones dites “rouges”, 7 % des francilien·ne·s sont soumis·es à des niveaux de pollution qui dépassent les valeurs limites réglementaires.  

C’est ce que Airparif et Bruitparif révèlent dans une publication inédite et judicieuse de la première cartographie croisée de ces pollutions. Leurs travaux mettent en avant le fait que 487 communes franciliennes sont particulièrement exposées. Une grande partie de ces collectivités sont situées dans Paris et les villes des grande et petite couronne ; et mention spéciale pour les communes situées à proximité du périphérique et des aéroports Charles-de-Gaulle et Orly. Chiffre important : 50% de la population vivant dans ces 487 communes est exposée simultanément à une qualité de l’air jugée « dégradée » et à des niveaux de bruit considérés comme « importants ». 

En termes de santé publique, les effets de la pollution de l’air sont bien identifiés : maladies cardio-vasculaires et respiratoires, cancer du poumon, retard de croissance, perte d’espérance de vie, augmentation de la mortalité… (On dénombre 8 000 décès prématurés par an en Ile-de-France). Concernant la pollution sonore, elle provoque de la gêne, des perturbations du sommeil, accroît le risque de développer des maladies cardio-vasculaires ou du diabète et diminue la capacité d’apprentissage.Il est aussi prouvé que cette pollution nuit également aux écosystèmes. 

Cette double souffrance s’explique assez facilement : vivre près d’un axe important de circulation, c’est être exposé à la fois au bruit et à la pollution (émissions de particules fines et d’oxydes d’azote) générés par le trafic automobile encore largement dominé par le moteur thermique. 

Cette étude confirme surtout que les transports sont la première source de pollution dans notre région. Elle montre combien sont nécessaires à la fois le développement des transports en commun et une planification urbaine différente qui diminuerait le besoin de transports. 

Les Écologistes/EELV Ile-de-France saluent de cette première étude de cartographie permettant de croiser des pollutions de différentes natures. Cette initiative doit être poursuivie de manière ambitieuse afin de cibler et lutter à la source contre toutes les formes de pollution. Il est donc crucial de pérenniser le financement de AIRPARIF,  BRUITPARIF et de l’Institut Paris Région. 

Les Écologistes/EELV Ile-de-France rappellent l'importance de questionner la globalité des choix industriels, agricoles, logistiques et énergétiques pour ne pas transformer cette lutte en addition ponctuelle de fausses bonnes solutions en forme de petites mesures. 

 Les Écologistes/EELV Ile-de-France dénoncent les plans contre le bruit et la pollution de V. Pécresse, qui masquent mal l’inaction de la Région IDF dans ces domaines, alors que des solutions concrètes existent comme l’a démontré le Pôle écologiste à la région Île de France (comme instaurer un couvre-feu à Roissy et élargir celui d’Orly pour la pollution sonore et renforcer les contrôles des activités industrielles lourdes émettrices de polluants et de gaz à effet de serre, telles que l’incinération de déchets ou le transport routier ou aérien de marchandises, sur les émissions de polluants atmosphériques, notamment pour les installations classées ICPE).  

 Contacts presse : Bureau Exécutif Régional Île de France    

Plan d’action du Pôle écolo contre le bruit en Île-de-France 

 Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA) 2024 en Île-de-France