Plus de moyens pour une politique de la ville ancrée et réelle face aux violences entre bandes en Île de France !
Plus de moyens pour une politique de la ville ancrée et réelle face aux violences entre bandes en Île-de-France !
L’augmentation de la violence lors des affrontements entre bandes rivales en Île-de-France est un phénomène préoccupant. Bien que le nombre d'affrontements entre bandes rivales soit resté stable en 2023, la violence de ces affrontements a augmenté. Cette tendance suggère que les affrontements deviennent plus dangereux et potentiellement plus meurtriers. Ces affrontements font aussi plus de blessés : on en compte environ un par jour en moyenne. On dénombre cinq morts en 2023, et parmi elles, le décès d’un jeune homme tué par arme blanche, lors d'une rixe entre bandes rivales de deux communes du Val-d'Oise.
Récemment, Shemseddine, 15 ans, assassiné devant son collège Les Sablons à Viry-Châtillon, s’est ajouté à ce macabre décompte. La montée de l'usage d'armes lors des affrontements entre bandes rivales en Île-de-France est particulièrement préoccupante. Le plus inquiétant est que cette violence concerne des mineurs de plus en plus jeunes, de plus en plus violents. Dans les 58 affrontements recensés en 2023 à Paris et en petite couronne, 70 % des personnes impliquées ont moins de 18 ans.Ce phénomène est très marqué en Île-de-France, particulièrement dans l'Essonne.
De juin à septembre 2023, l'usage d'armes lors d'affrontements entre bandes s’est accru de 15% par rapport à la même période en 2022. Face à cette hausse, les forces de l’ordre tentent de trouver la parade. La préfecture de police de Paris a par exemple créé une cellule dédiée à ce phénomène : la "cellule bande". Elle recense 45 bandes en région parisienne. Certes, les autorités locales doivent renforcer leur présence dans les quartiers à risque et prendre des mesures fermes pour mettre fin à la violence (comme par exemple la saisie d'armes illégales) et pour traduire en justice les responsables. Néanmoins, le phénomène doit être analysé dans ses racines sociales et sociétales. Les raisons sous-jacentes invoquées pour expliquer ces affrontements concernent notamment les luttes territoriales et les affiliations culturelles ou sociales. Elles mettent surtout en lumière les défis complexes et les quotidiens difficiles auxquels sont confrontées certains‧nes franciliens‧nnes, tensions qui seront exacerbées par l’amplification des problèmes climatiques impactant les populations les plus précaires.
Pour faire face à ce problème, il est essentiel d'adopter une approche multifactorielle qui combine des mesures de prévention, d'intervention et de réhabilitation. Il est essentiel d’investir dans des programmes de sensibilisation et de prévention qui ciblent les jeunes à risque et les membres des bandes rivales, en leur offrant des alternatives positives et en les encourageant à résoudre leurs conflits de manière pacifique. La coopération entre les différentes parties prenantes, y compris, les établissements scolaires, les autorités locales, les associations et les familles.
- Les Écologistes/EELV Ile-de-France demandent aux décideurs‧euses politiques d’investir massivement dans une politique de la ville et des services publics afin de promouvoir la cohésion sociale et pour soutenir les populations face aux précarités du quotidien, l’un des facteurs prépondérants de cette hausse de la violence.
- Les Écologistes/EELV Ile-de-France rappellent le rôle central de l’école dans l’accès au savoir, à la culture et à la compréhension de l’autre. Il faut impérativement repenser collectivement les objectifs et les moyens de l’école publique pour qu'elle ne soit plus prise en étau entre des injonctions contradictoires et irréalisables.
- Les Écologistes/EELV Ile-de-France soutiennent les associations et institutions qui luttent au quotidien par le sport, la culture et l’engagement pour donner un but aux jeunes des quartiers populaires.
Contacts presse : Bureau Exécutif Régional IDF