Expulsion à Montreuil : les écologistes réagissent
Non aux expulsions de squat à Montreuil !
Nous condamnons fermement l'expulsion du squat situé au 31 rue Gambetta à Montreuil, survenue jeudi 10 octobre au matin et qui a laissé de nombreuses personnes sans abri, y compris des familles avec enfants en bas-âge ou scolarisés !De plus, le dispositif choisi par la préfecture a exclu beaucoup d’habitant·es, notamment celles et ceux ayant un emploi, des dispositifs de relogement d’urgence, au justificatif “qu’elles n’étaient pas là lors de l’expulsion”. Cela ajoute de l’inhumain à l'inhumain.
Cette opération s'inscrit dans une série d'expulsions similaires récemment survenues comme à Vitry, à L'Île Saint-Denis, au Pré-Saint-Gervais ou, déjà, à Montreuil, reflétant une intensification des pratiques répressives. De fait, la récente loi Kasbarian-Bergé, en criminalisant les habitants des squats, aggrave encore leur situation en rendant l’accès à un abri plus difficile et les conditions des personnes expulsées encore plus précaires qu’auparavant.
Un collectif de 60 personnes du 31 rue Gambetta, ayant trouvé refuge dans ce bâtiment inoccupé, a donc été expulsé juste avant la trêve hivernale, malgré des tentatives multiples de dialogue avec les pouvoirs publics. Les solutions temporaires, telles que des nuitées d'hôtel, au demeurant limitées à quelques jours, dispersent actuellement les familles loin de Montreuil, où elles sont pourtant intégrées socialement et, pour les enfants, scolairement.
L'État doit rapidement ouvrir des places d'hébergement stable pour celles et ceux contraints de vivre dans des conditions insalubres à cause de son inaction. Face à ces expulsions répétées, il est crucial d’opposer une solidarité collective pour stopper cette logique systématique, particulièrement à la veille de la trêve hivernale.
Rappelons que la Ville de Montreuil accueille sur son territoire 11 hôtels sociaux, plus de 300 places en centre d’hébergement d’urgence, 243 places en centre d’hébergement de réinsertion sociale et 110 en centre d’accueil pour demandeurs d’asiles. C’est bien dans la droite ligne de cette vocation solidaire qu’il est urgent de reprendre les discussions entre mairie de Montreuil et le collectif Gambetta pour la mise en place de solutions de court et moyen terme, par exemple la mobilisation du foncier public via une convention d’occupation précaire en partenariat avec l’Etablissement public foncier d’Ile-de-France (EPFIF). Dans l’immédiat, l'ouverture d'un équipement public est demandée pour héberger les personnes non prises en charge et celles qui seront bientôt remises à la rue après les séjours temporaires en hôtel. Il s’agit là d’un devoir humanitaire cohérent avec les valeurs d’une collectivité locale de gauche et écologiste permettant de pallier les décisions injustes, antisociales et anti-migrant·es du gouvernement.
- Les Écologistes/EÉLV Ile-de-France et de Montreuil demandent aux décideurs•euses politiques (État, Ville) de trouver des solutions d’urgence afin d’aider, d’accompagner et de soutenir les personnes expulsées du 31 rue Gambetta, en leur permettant de se reloger et de vivre dans des conditions dignes ;
- Les Écologistes/EÉLV Ile-de-France et de Montreuil demandent l’ouverture temporaire d’un équipement public adéquat pour accueillir en urgence les personnes à la rue, et à moyen terme la mise en place d’une convention d’occupation précaire dans un bien porté par l’établissement public foncier d’Ile-de-France à Montreuil ;
- Les Écologistes/EÉLV Ile-de-France et de Montreuil soutiennent avec force les associations et élus•es locaux et départementaux, notamment nos collègues écologistes, qui viennent en aide et qui se battent depuis plusieurs années pour améliorer le quotidien de ces personnes vulnérables ;
- Les Écologistes/EÉLV Ile-de-France et de Montreuil rappellent avec force l’urgence d’une politique ambitieuse d’hébergement d’urgence et de logement social.
Contacts presse : Bureau Exécutif Régional IDF Les Écologistes Montreuil :
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